Je me sens bizarre, lorsque je repense à la nuit dernière. Nous sommes-nous vraiment aimés, toi et moi? Cette nuit, j'ai tellement eu l'impression d'avoir un étranger face à moi. Je ne sais pas qui tu es, et je crois que je n'ai jamais su au fond. Et je déteste, j'abhorre de tout mon être celle que je suis en ta présence. As-tu vraiment été celui que j'ai aimé plus que tout au monde? As-tu vraiment été le centre de mon univers? As-tu vraiment été celui avec lequel j'ai vécu, et partagé mes nuits? Je ne reconnais rien en toi. Tout m'est étranger. Je n'arrive pas à croire que tu aies été un jour le premier homme avec lequel j'ai été pleinement moi-même, alors qu'aujourd'hui, en ta présence, je suis une imposteur. Je ne sais pas qui tu es, Matthieu. J'ai l'impression que notre passé en commun est un mensonge que l'on tente de me faire gober. Comme si j'étais amnésique. Mais ce qui est sûr, c'est que je ne comprends pas ce que j'ai pu te trouver. Ce qui est sûr, c'est que tu ne représentes plus rien désormais. Ce qui est sûr, c'est que la page est tournée.
ThePriceOfLove
Like electric sparks in my heart.
ThePriceOfLove
Like electric sparks in my heart.
Sur le web
Vendredi 22 juillet 2011 à 6:50
6h22. Je viens de rentrer sur la pointe des pieds, mes ballerines blanches à la main. En passant devant la salle de bains, je m'autorise un bref regard dans le miroir; Mon haut à manches longues, usé, dépareillé, laisse entrevoir une bretelle de mon soutien-gorge rose bonbon sur mon épaule dénudée et brunie par le soleil. Mes longs cheveux tombent en bataille sur ma poitrine, trempés par la pluie. Mon mascara a coulé. Mes vêtements sentent le sexe, mes lèvres ont un goût d'homme. Je me sens bien. Je n'ai pas besoin de davantage. Cette nuit était particulièrement bonne. On m'a faite gémir jusqu'à assouplir complètement mes traits crispés de ces derniers jours. On a apaisé le flot incessant de questions qui ne cessaient de tournoyer dans ma tête depuis Argelès. On laisse mes sentiments pour le guitariste de côté, d'accord? De l'amour jetable à emporter s'il vous plaît.
Mardi 19 juillet 2011 à 13:32
J'aime follement cette photo. Quand je la regarde, j'ai le blues. Le blues de Madrid. Le blues du soleil. Le blues de mes Espagnoles. Le blues de Ses bras, le blues de Son odeur. J'ai peut-être tort, mais je me trouve belle sur cette photo. J'aime cet amour débordant qui gondole mes traits. Pas besoin de vous préciser que ce cliché a été pris quelques minutes avant que Son groupe ne monte sur scène. A cet instant-là, mon corps entier frémissait d'impatience, et mon coeur menaçait à tout instant de se décrocher. Comme je les avais attendus, mes quatre garçons. Comme j'avais compté chaque jour me séparant d'eux, depuis plus de trois mois. Je leur avais dit que je ne serais pas difficile à repérer, je les avais prévenus que mon sourire serait le plus large de la foule. Et quand les premières notes d'All In White s'envolèrent, au milieu d'un tonnerre d'acclamation, je quittai instantanément la terre ferme. Ils sont ces ailes qui me poussent au coeur.