ThePriceOfLove

Like electric sparks in my heart.

Lundi 31 octobre 2011 à 4:34

J'ai d'abord cru qu'il m'évitait.
Ils étaient déjà tous venus me saluer; tous sans exception, même le manager et les techniciens. Tous m'avaient fait un brin de causette; même Arni le réservé. Mais pas lui.
Il était venu avec sa Rosie. J'avais toujours voulu la rencontrer, cette petite. Je m'étais prise d'affection pour elle avant même de la connaître; bon pressentiment qui persistait. J'observais discrètement leurs allées et venues, en faisant mine d'être captivée par mon bouquin. Je commençais à me laisser sérieusement envahir par la paranoïa, lorsque je les ai vus ressortir tous les deux. J'ai senti leurs deux regards se river sur moi. Puis, du coin de l'oeil, j'ai perçu Justin tendre la main à Rosie pour l'entraîner avec lui. C'est alors qu'ils ont marché à ma rencontre. Dans le doute, j'ai replongé le nez dans mon roman, l'air de rien. Justin m'a salué chaleureusement, m'étreignant comme une vieille amie.
Puis:

"Laurie, this is Rosie. Rosie, this is Laurie".

La ravissante Rosie m'a serré amicalement la main, me souriant avec une infinie bonté.
Un autre artiste aurait habituellement laissé sa copine de côté pour remplir ses fonctions de rockstar. Mais pas lui. Pas Justin. Il m'a présentée à  son amoureuse. Il semblait particulièrement y tenir. Comme si j'étais quelqu'un de véritablement important pour lui. C'est fou ce que ça m'a touché.


Lundi 31 octobre 2011 à 3:53

Plus de dix mois se sont écoulés depuis la Première Flèche d'Or.  Et le premier rang est le même. Toujours les mêmes irréductibles. On a tous un peu grandi depuis. Nicolas, Linda, Cyrielle, Sam; des prénoms que je n'aurais jamais cru voir figurer un jour sur mon blog. On a tous passé l'éponge sur nos vieilles rancoeurs. J'ai appris à les apprécier, et ils me rendent bien la pareille. On a rangé nos disputes au placard; ce jour-là, nous étions tous en paix les uns avec les autres. Pas une once d'hypocrisie dans l'air, rien. Nous étions beaux à voir; follement beaux. unis dans la même ferveur. Animés par même amour pour ce groupe. On a mis les choses à plat, on a appris à regarder les choses sous un autre angle, on s'est réconciliés, on s'est trouvé des points communs. On a joué au quizz musical, on a ri, on s'est raconté, on est tombés d'accord, on a pesté contre les mêmes choses, on attendu avec la même impatience dévorante, on s'est photographié, On s'est attendu, on est rentré ensemble. Et surtout on en a profité à fond, tous ensemble. On a sauté, dansé, chanté, on n'a fait qu'une seule et même entité.
Si mon 26 octobre 2011 a été si parfait, c'est aussi grâce à eux.

Lundi 31 octobre 2011 à 3:28

12h55. Le bus de tournée à débarqué juste son mon nez.
Il est venu me saluer, bien sûr. Un câlin. Bam! De son odeur fraîche et boisée, j'en ai pris plein la face. Intimidée, je me suis vite libérée de son étreinte. Mais il m'a retenue, pour me serrer une deuxième fois. Encore plus fort.
"I'm so glad to see you again Laurie."

Samedi 22 octobre 2011 à 11:12

"On t'a vue sur les écrans géants! Ils ont fait un gros plan de toi quand Freddie est descendu de scène pour venir te voir!"

A peine les dernières notes de Norgaard se sont évanouies qu'il a envoyé valser son médiator, et il est descendu de scène, se dirigeant vers moi. Je n'étais qu'au deuxième rang pour une fois, et les filles devant moi criaient comme des hystériques, essayant de le toucher. Il les a balayées brièvement du regard avec un certain dédain. Moi, je restais en arrière, les bras croisés, les lèvres pincées, calme. Presque comme si je n'en avais rien à foutre. J'avais repris confiance, je savais que c'était pour moi qu'il était descendu, et personne d'autre. Alors j'attendais, affichant une moue presque suffisante.
Il a levé le regard vers moi, et j'ai lu le dilemme dans ses yeux. Il est resté cloué sur place quelques longues secondes, incertain. Il voulait m'étreindre pour me saluer, mais les pisseuses devant ne cessaient de tendre les bras avidement vers lui. Alors, comme si de rien n'était, il a repris contenance et s'est exclamé: "Laurie! High five!", et a tapé sa main dans la mienne, ne sachant que faire d'autre.
Ouais je sais; de sa part, j'ai déjà eu tellement plus qu'un simple high five. Mais n'empêche que c'est pour MOI qu'il est descendu de scène, et personne d'autre.

J'écris cet article pour garder une trace de ce souvenir, au cas où un jour je sois atteinte d'Alzheimer.

Et si tu cliques ici , tu pourras voir le moment où Freddie s'est dit "bon allez hop, je vais voir ma potine Laure".

 

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