J'aime follement cette photo. Quand je la regarde, j'ai le blues. Le blues de Madrid. Le blues du soleil. Le blues de mes Espagnoles. Le blues de Ses bras, le blues de Son odeur. J'ai peut-être tort, mais je me trouve belle sur cette photo. J'aime cet amour débordant qui gondole mes traits. Pas besoin de vous préciser que ce cliché a été pris quelques minutes avant que Son groupe ne monte sur scène. A cet instant-là, mon corps entier frémissait d'impatience, et mon coeur menaçait à tout instant de se décrocher. Comme je les avais attendus, mes quatre garçons. Comme j'avais compté chaque jour me séparant d'eux, depuis plus de trois mois. Je leur avais dit que je ne serais pas difficile à repérer, je les avais prévenus que mon sourire serait le plus large de la foule. Et quand les premières notes d'All In White s'envolèrent, au milieu d'un tonnerre d'acclamation, je quittai instantanément la terre ferme. Ils sont ces ailes qui me poussent au coeur.