Samedi 22 octobre 2011 à 11:12
"On t'a vue sur les écrans géants! Ils ont fait un gros plan de toi quand Freddie est descendu de scène pour venir te voir!"
A peine les dernières notes de Norgaard se sont évanouies qu'il a envoyé valser son médiator, et il est descendu de scène, se dirigeant vers moi. Je n'étais qu'au deuxième rang pour une fois, et les filles devant moi criaient comme des hystériques, essayant de le toucher. Il les a balayées brièvement du regard avec un certain dédain. Moi, je restais en arrière, les bras croisés, les lèvres pincées, calme. Presque comme si je n'en avais rien à foutre. J'avais repris confiance, je savais que c'était pour moi qu'il était descendu, et personne d'autre. Alors j'attendais, affichant une moue presque suffisante.
Il a levé le regard vers moi, et j'ai lu le dilemme dans ses yeux. Il est resté cloué sur place quelques longues secondes, incertain. Il voulait m'étreindre pour me saluer, mais les pisseuses devant ne cessaient de tendre les bras avidement vers lui. Alors, comme si de rien n'était, il a repris contenance et s'est exclamé: "Laurie! High five!", et a tapé sa main dans la mienne, ne sachant que faire d'autre.
Ouais je sais; de sa part, j'ai déjà eu tellement plus qu'un simple high five. Mais n'empêche que c'est pour MOI qu'il est descendu de scène, et personne d'autre.
J'écris cet article pour garder une trace de ce souvenir, au cas où un jour je sois atteinte d'Alzheimer.
Et si tu cliques ici , tu pourras voir le moment où Freddie s'est dit "bon allez hop, je vais voir ma potine Laure".