11 avril 2012; Il devait bien être trois heures du matin. J'avais officiellement vingt-quatre ans depuis quelques heures. Une soirée bien arrosée avec quelques collègues et amis avaient eu raison de moi, et c'est sans cérémonie que, sur un siège du bus de nuit en direction de Saint-Lazare, je me suis blottie contre elle, épuisée, mon visage s'affaissant lourdement sur son épaule. Soucieuse de mon état post-tequila, elle refusait de me laisser rentrer seule. Elle a même fini par me proposer de rester dormir chez elle; ça la rassurait. Tout le long du trajet elle a maintenu mon bras avec douceur, le caressant tendrement du bout des doigts. L'alcool perdait peu à peu son emprise sur moi, et, gardant mes paupières closes, j'ai souri.