Bonjour chers lecteurs! Après 17 jours sans internet au Moulin, Satine la geek craque complètement [voilà que je mets à parler de moi à la troisième personne, Alain Delon bonjour!]. Alors non, je n'ai toujours pas récupéré internet chez moi, mais je ne tiens tellement plus que j'ai décidé de vous raconter mes aventures bordelaises avec le groupe I Like.Trains depuis mon cher brand-new smartphone. Défi totalement dingue à relever, mais tant pis, vaut mieux que j'écrive tant qu'il me reste encore à peu près tous les détails en tête de cette merveilleuse épopée. Je vous mettrai les photos dès que j'aurai récupéré internet à la maison.
Ah, si seulement fan dévouée pouvait être un métier... Traverser la France, et même franchir les frontières pour aller admirer mes héros, l'excitation des grands départs, les hôtels, les accès vip, les moments et sensations mille fois supérieures aux jours les plus heureux qu'il m'ait été donné de vivre avec Matthieu... et dire que tout cela ne fait que commencer! En effet, huit concerts m'attendent entre le 23 février et le 22 mars! À l'occasion de la tournée française des White Lies, ma boss m'a même accordé des congés PAYÉS! C'est comme si J'étais payée pour aller chialer de bonheur aux quatre coins de L'hexagone! Le rêve. Bref, assez bavardé, place au récit!
Il était 16h tapantes, lorsque j'arrivai aux abords du Rocher de Palmer, centre culturel tout récemment construit à Cenon, ville mitoyenne de Bordeaux. Pour moi, il était presque trop tard; les portes n'ouvraient pas avant 20h, mais je craignais qu'une poignée d'irréductibles dans mon genre m'aient volé la meilleure place. Et J'étais intransigeante sur ce point, il fallait que ce moi qui l'obtienne. Sans compter que j'aurais voulu être présente pour l'arrivée des artistes, qui a généralement lieu vers 13 ou 14h. Quel ne fut pas ma joie lorsque je vis que le parvis était complètement désert! Durant un instant, j'eus peur de m'être trompée d'endroit. Il n'avait pas de panneau, pas d'enseigne, rien. Une dame sortit du bâtiment, elle je lui demandai si j'étais bien à destination; elle confirma. Quelque peu rassurée, je me demeurais quelques instants devant les portes, ne sachant que faire. Le centre était fait de grandes baies vitrées, mais elles étaient teintées de noir, m'empêchant de distinguer quoi que ce soit à l'intérieur; peut-être y avait-il déjà la queue quelque part à l'intérieur. À cette pensée, je sentis mon coeur se décrocher. Je m'empressai alors de m'engouffrer dans l'édifice, mais dieu merci, ce n'est pas de la foule que j'y trouvai; simplement un accueil avec deux jeunes femmes désoeuvrées. Je me présentai à l'une d'entre elles, fan d'I Like Trains tout spécialement venue de Paris, puis lui demandai si il y avait déjà une file d'attente pour le concert. Elle parut trouver ma question ridicule, puisqu'elle me répondit en réprimant un rire que non. Quand je répliquai que je comptais attendre devant jusqu'à l'ouverture des portes, elle me fit de grands yeux ronds de surprise, rétorquant que le concert ne commençait pas avant 20h30 [ WAOUH sans déc' -_-' félicitations cocotte, tu viens de franchir le cap de l'inutilité la plus complète ]. Puis, semblant percuter que je ne capitulerai pas pour autant, elle ajouta qu'il fallait juste attendre dehors. Enfin, je lui demandai, sans grand espoir, si le groupe était déjà arrivé, mais à ma grande surprise, elle me répondit que non. Je n'avais donc pas raté leur arrivée, ô joie!
Vers 16h30, je me décidai enfin à écrire ma lettre pré-concert à l'intention des artistes; une tradition désormais. Les genoux appuyés douloureusement sur le bitume froid, je m'appliquai à écrire, comme toujours, ce que je ressentais en écoutant leur musique, combien je les admirais, les chansons que je préférais d'eux ( Sirens, Terra Nova, Progress Is A Snake, Spencer Perceval, Sea Of Regrets ), etc. Une vraie lettre de fan quoi.
Vers 17h15 environ, alors que j'avais fini ma lettre depuis une quinzaine de minutes, j'aperçus au loin une vieille camionnette couleur danette-a-la-praline [ oui je sais, elle serait blanche à pois verts façon Cerise de Groupama que tu t'en taperais quand même de la foutue couleur de la camionnette, mais bon ta bouche, c'est mon article, je fais ce que je veux ] pointer le bout de son nez pour venir se garer sur le parking. Bond dans ma poitrine: immatriculation anglaise. Here they were, mes chouchoux de Leeds! Une caricature de sourire ému façon manga se dessina automatiquement sur mes lèvres. Guy le guitariste, sortit le premier. Guy en petit pull malgré le froid polaire, Guy avec son éternelle panoplie slim+petits souliers fashion. Guy et ses grands yeux azur. Il était visiblement à la recherche d'une porte de service, afin qu'ils puissent amener leur matériel. Sa recherche n'ayant visiblement pas abouti, il entreprit de demander de l'aide à l'accueil; il marcha tranquillement vers l'entrée, passant à un mètre de moi. Voyant que je le fixais avec intérêt, il me souria poliment, fouillant mes yeux à la recherche d'une réponse; qui étais-je? M'interrogeait son regard. Quelqu'un du personnel en pause clope? Une personne venue se renseigner? Ou bien simplement une anonyme qui se trouvait là par hasard? Quand même pas une fan! évidemment qu'il ne souvenait pas de moi, c'était le seul du groupe avec lequel je n'avais pas eu l'occasion de parler au concert de la Flèche D'or. Je finis par m'extirper de ma paralysie verbale pour lui bredouiller "Hello!". Il me répondit aimablement, de plus en plus perplexe. Alors, pour mettre fin à ses interrogations muettes, je lui dis en anglais que oui, J'étais là pour eux. Surpris, il me répondit quelque chose dans le genre que c'était sympa de ma part, puis continua de baragouiner un instant dans la langue de Shakespeare, mais comme à mon habitude lorsque je suis émue, je ne compris pas un traître mot. il disparut ensuite à l'intérieur du bâtiment.
Quelques secondes plus tard, Simon le batteur émergea à son tour de la camionnette, plus grand que jamais avec son éternelle et désespérante mèche folle glissant sur son front. il avait revêtu pour l'occasion une petite marinière [ une tradition chez les batteurs british apparemment! ]. Ne m'approchant pas de lui pour ne pas qu'il se sente assailli, je lui fis de loin un petit signe de la main qui passa inaperçu, tandis qu'il se dégourdissait un peu les jambes. Constatant également l'absence visible de porte de service, il s'avança à son tour à grandes enjambées vers l'entrée principale. Quand il parvint à ma hauteur, je lui lançai un "Hello Simon!" enthousiaste; ça me rendait plus confiante de me dire que lui je l'avais dans mes contacts facebook! Il me répondit "Hi Laure!", J'étais aux anges; C'est un grand moment quand ton idole se souvient de toi et de ton prénom, facebook ou pas facebook! Puis il m'expliqua qu'ils étaient en retard, qu'ils avaient roulé toute la journée depuis la Suisse, et blablabla.
Puis il disparut à son tour à l'intérieur. Je me tournai alors de nouveau vers la camionnette, espérant voir les deux derniers sortir également, mais David le chanteur, que j'aperçus derrière le volant, ne bougea pas. Même si je me trouvais loin du véhicule, je lui tendis un grand sourire, mais les reflets du ciel opaque sur le pare-brise m'empêchèrent de voir sa réaction. Aucune trace D'Alistair le bassiste, mon préféré. Un instant plus tard, un homme du personnel sortit enfin du Rocher de Palmer, et fit un signe à Dave. Ce dernier roula en direction du mec, n'ayant visiblement pas conscience qu'en France, c'est pas VRAIMENT autorisé de rouler sur un parvis piéton. L'employé lui fit vivement signe qu'il ne fallait par rouler ici, mais vint tout de même le saluer à hauteur de sa fenêtre. Dave, toujours très gentleman, lui tendit amicalement la main, que le mec serra de bon coeur, souriant. Puis ce dernier indiqua au chanteur de passer par la petite ruelle sur sa gauche, qui menait à la porte de derrière, et hop les voilà partis. Vers 18h, alors que J'étais déjà transie de froid, la neige commença à tomber à petits flocons. Mes orteils étaient douloureux, tellement ils étaient congelés. Vers 19h, un homme que j'avais déjà vu faire plusieurs allez -retours sortit du Rocher vint me voir. "Vous êtes française?", me demanda-t-il. Quand je lui répondis que oui, il m'expliqua qu'une nana de l'accueil lui avait dit que J'étais une fan D'ILT qui attendait déjà pour le concert [ soit dit en passant, j'étais toujours la seule à attendre ]. Ensuite il se présenta: Mickaël, journaliste bénévole pour un magazine pop/rock bordelais. Il devait interviewer le groupe avant le concert, et ça le rendait très nerveux de devoir interviewer en anglais, mais il m'expliqua qu'il refusait de laisser passer une autre interview sous prétexte qu'elle se ferait en anglais. Il me demanda alors si je pouvais lui prêter main forte... Et là, je vous laisse deviner ce qui se passa dans ma tête.
Ah, si seulement fan dévouée pouvait être un métier... Traverser la France, et même franchir les frontières pour aller admirer mes héros, l'excitation des grands départs, les hôtels, les accès vip, les moments et sensations mille fois supérieures aux jours les plus heureux qu'il m'ait été donné de vivre avec Matthieu... et dire que tout cela ne fait que commencer! En effet, huit concerts m'attendent entre le 23 février et le 22 mars! À l'occasion de la tournée française des White Lies, ma boss m'a même accordé des congés PAYÉS! C'est comme si J'étais payée pour aller chialer de bonheur aux quatre coins de L'hexagone! Le rêve. Bref, assez bavardé, place au récit!
Il était 16h tapantes, lorsque j'arrivai aux abords du Rocher de Palmer, centre culturel tout récemment construit à Cenon, ville mitoyenne de Bordeaux. Pour moi, il était presque trop tard; les portes n'ouvraient pas avant 20h, mais je craignais qu'une poignée d'irréductibles dans mon genre m'aient volé la meilleure place. Et J'étais intransigeante sur ce point, il fallait que ce moi qui l'obtienne. Sans compter que j'aurais voulu être présente pour l'arrivée des artistes, qui a généralement lieu vers 13 ou 14h. Quel ne fut pas ma joie lorsque je vis que le parvis était complètement désert! Durant un instant, j'eus peur de m'être trompée d'endroit. Il n'avait pas de panneau, pas d'enseigne, rien. Une dame sortit du bâtiment, elle je lui demandai si j'étais bien à destination; elle confirma. Quelque peu rassurée, je me demeurais quelques instants devant les portes, ne sachant que faire. Le centre était fait de grandes baies vitrées, mais elles étaient teintées de noir, m'empêchant de distinguer quoi que ce soit à l'intérieur; peut-être y avait-il déjà la queue quelque part à l'intérieur. À cette pensée, je sentis mon coeur se décrocher. Je m'empressai alors de m'engouffrer dans l'édifice, mais dieu merci, ce n'est pas de la foule que j'y trouvai; simplement un accueil avec deux jeunes femmes désoeuvrées. Je me présentai à l'une d'entre elles, fan d'I Like Trains tout spécialement venue de Paris, puis lui demandai si il y avait déjà une file d'attente pour le concert. Elle parut trouver ma question ridicule, puisqu'elle me répondit en réprimant un rire que non. Quand je répliquai que je comptais attendre devant jusqu'à l'ouverture des portes, elle me fit de grands yeux ronds de surprise, rétorquant que le concert ne commençait pas avant 20h30 [ WAOUH sans déc' -_-' félicitations cocotte, tu viens de franchir le cap de l'inutilité la plus complète ]. Puis, semblant percuter que je ne capitulerai pas pour autant, elle ajouta qu'il fallait juste attendre dehors. Enfin, je lui demandai, sans grand espoir, si le groupe était déjà arrivé, mais à ma grande surprise, elle me répondit que non. Je n'avais donc pas raté leur arrivée, ô joie!
Vers 16h30, je me décidai enfin à écrire ma lettre pré-concert à l'intention des artistes; une tradition désormais. Les genoux appuyés douloureusement sur le bitume froid, je m'appliquai à écrire, comme toujours, ce que je ressentais en écoutant leur musique, combien je les admirais, les chansons que je préférais d'eux ( Sirens, Terra Nova, Progress Is A Snake, Spencer Perceval, Sea Of Regrets ), etc. Une vraie lettre de fan quoi.
Vers 17h15 environ, alors que j'avais fini ma lettre depuis une quinzaine de minutes, j'aperçus au loin une vieille camionnette couleur danette-a-la-praline [ oui je sais, elle serait blanche à pois verts façon Cerise de Groupama que tu t'en taperais quand même de la foutue couleur de la camionnette, mais bon ta bouche, c'est mon article, je fais ce que je veux ] pointer le bout de son nez pour venir se garer sur le parking. Bond dans ma poitrine: immatriculation anglaise. Here they were, mes chouchoux de Leeds! Une caricature de sourire ému façon manga se dessina automatiquement sur mes lèvres. Guy le guitariste, sortit le premier. Guy en petit pull malgré le froid polaire, Guy avec son éternelle panoplie slim+petits souliers fashion. Guy et ses grands yeux azur. Il était visiblement à la recherche d'une porte de service, afin qu'ils puissent amener leur matériel. Sa recherche n'ayant visiblement pas abouti, il entreprit de demander de l'aide à l'accueil; il marcha tranquillement vers l'entrée, passant à un mètre de moi. Voyant que je le fixais avec intérêt, il me souria poliment, fouillant mes yeux à la recherche d'une réponse; qui étais-je? M'interrogeait son regard. Quelqu'un du personnel en pause clope? Une personne venue se renseigner? Ou bien simplement une anonyme qui se trouvait là par hasard? Quand même pas une fan! évidemment qu'il ne souvenait pas de moi, c'était le seul du groupe avec lequel je n'avais pas eu l'occasion de parler au concert de la Flèche D'or. Je finis par m'extirper de ma paralysie verbale pour lui bredouiller "Hello!". Il me répondit aimablement, de plus en plus perplexe. Alors, pour mettre fin à ses interrogations muettes, je lui dis en anglais que oui, J'étais là pour eux. Surpris, il me répondit quelque chose dans le genre que c'était sympa de ma part, puis continua de baragouiner un instant dans la langue de Shakespeare, mais comme à mon habitude lorsque je suis émue, je ne compris pas un traître mot. il disparut ensuite à l'intérieur du bâtiment.
Quelques secondes plus tard, Simon le batteur émergea à son tour de la camionnette, plus grand que jamais avec son éternelle et désespérante mèche folle glissant sur son front. il avait revêtu pour l'occasion une petite marinière [ une tradition chez les batteurs british apparemment! ]. Ne m'approchant pas de lui pour ne pas qu'il se sente assailli, je lui fis de loin un petit signe de la main qui passa inaperçu, tandis qu'il se dégourdissait un peu les jambes. Constatant également l'absence visible de porte de service, il s'avança à son tour à grandes enjambées vers l'entrée principale. Quand il parvint à ma hauteur, je lui lançai un "Hello Simon!" enthousiaste; ça me rendait plus confiante de me dire que lui je l'avais dans mes contacts facebook! Il me répondit "Hi Laure!", J'étais aux anges; C'est un grand moment quand ton idole se souvient de toi et de ton prénom, facebook ou pas facebook! Puis il m'expliqua qu'ils étaient en retard, qu'ils avaient roulé toute la journée depuis la Suisse, et blablabla.
Puis il disparut à son tour à l'intérieur. Je me tournai alors de nouveau vers la camionnette, espérant voir les deux derniers sortir également, mais David le chanteur, que j'aperçus derrière le volant, ne bougea pas. Même si je me trouvais loin du véhicule, je lui tendis un grand sourire, mais les reflets du ciel opaque sur le pare-brise m'empêchèrent de voir sa réaction. Aucune trace D'Alistair le bassiste, mon préféré. Un instant plus tard, un homme du personnel sortit enfin du Rocher de Palmer, et fit un signe à Dave. Ce dernier roula en direction du mec, n'ayant visiblement pas conscience qu'en France, c'est pas VRAIMENT autorisé de rouler sur un parvis piéton. L'employé lui fit vivement signe qu'il ne fallait par rouler ici, mais vint tout de même le saluer à hauteur de sa fenêtre. Dave, toujours très gentleman, lui tendit amicalement la main, que le mec serra de bon coeur, souriant. Puis ce dernier indiqua au chanteur de passer par la petite ruelle sur sa gauche, qui menait à la porte de derrière, et hop les voilà partis. Vers 18h, alors que J'étais déjà transie de froid, la neige commença à tomber à petits flocons. Mes orteils étaient douloureux, tellement ils étaient congelés. Vers 19h, un homme que j'avais déjà vu faire plusieurs allez -retours sortit du Rocher vint me voir. "Vous êtes française?", me demanda-t-il. Quand je lui répondis que oui, il m'expliqua qu'une nana de l'accueil lui avait dit que J'étais une fan D'ILT qui attendait déjà pour le concert [ soit dit en passant, j'étais toujours la seule à attendre ]. Ensuite il se présenta: Mickaël, journaliste bénévole pour un magazine pop/rock bordelais. Il devait interviewer le groupe avant le concert, et ça le rendait très nerveux de devoir interviewer en anglais, mais il m'expliqua qu'il refusait de laisser passer une autre interview sous prétexte qu'elle se ferait en anglais. Il me demanda alors si je pouvais lui prêter main forte... Et là, je vous laisse deviner ce qui se passa dans ma tête.