Quand même, je suis drôlement fière de ma mère parfois.
Elle n'autorise personne à la dominer. Jamais elle ne courbe l'échine. Ma mère met une raclée, au sens propre comme au sens figuré, aux hommes qui l'ont bien mérité. Ma mère n'appartient à personne, ne dépend de personne, ne doit rien à personne.
Ma mère, l'insoumise.
ThePriceOfLove
Like electric sparks in my heart.
Dimanche 8 mai 2011 à 15:37
Samedi 7 mai 2011 à 21:52
Amusant de voir comme ces jours-ci, les barrières semblent s'être suspendues entre nous tous. Il n'y a plus de directrice, ni de managers, ni d'équipiers, il y a juste une équipe. Il n'y a que des gens qui se connaissent et s'apprécient depuis des années, des collègues qui se tutoient, quelque soit le rang hiérarchique, si l'on met à part mon pudique et respectueux "vous" pour Leïla. Nous ne sommes même plus de simples collègues ces temps-ci; nous sommes une famille. La rancoeur a disparu de nos visages, et même de nos coeurs. On fait équipe pour remporter le challenge des ventes. Rémi abandonne son statut de Suisse, et me paye un milkshake. Matthieu s'assoie à côté de moi, et Laurène propose de venir de me raccompagner avant et après le drive de nuit. Souraya notre petite teigne en chef, me lance d'adorables futilités comme "Oh on a la même pince à cheveux!", un sourire d'enfant aux lèvres, et me fait un coucou de la main quand je m'en vais. Je philosophe sur la terrasse avec Maëva et Céline, au soleil, en grignotant un crumble mangue-passion, et j'échange quelques confidences avec Audrey après le boulot, près de l'espace livraison, pendant que les garçons s'activent avec la marchandise. Et Clém, et Stéphanie... mes deux amies, mes deux VERITABLES amies. Et Leïla, oh Leïla... Ma chère petite directrice. Si seulement je pouvais scanner dans mon esprit son joli visage rayonnant et amical de ces derniers jours, pour en garder le souvenir à tout jamais. Ces traits bienveillants, cette main constamment tendue, par dessus tout, me font presque regretter de partir...
Je m'en vais, et cette fois-ci, je ne reviendrai pas. Je m'en vais pour une vie meilleure, et je ne changerai pas d'avis, mais ils vont me manquer.
Au revoir mes petits poulets.